Plusieurs édifices se sont succédées en ce lieu depuis la fondation de l’abbaye de Moissac par St-Didier, évêque de Cahors, au milieu du VII° siècle.

Une église Carolingienne dont le chevet est visible à travers les balustres du déambulatoire. Les bases d’un autel prè-romain dorment sous le sanctuaire. 

Une 1° église romaine consacrée en 1063 par l’abbé Durand de Bredons, premier abbé clunisien et évêque de Toulouse, comme en témoigne la plaque encastrée dans le mur de l’abside. 

Une seconde 2° église romaine de la fin du XII° siècle.

Elle avait les dimensions de l’abbatiale actuelle et s’appuyait au clocher-porche bâti, sans doute, au début du XII° siècle. La nef était couverte de coupoles dont les pointes de pendentifs sont visibles à la base du grand arc qui domine le fond de l’église. 

Le XV° siècle vit une importante reconstruction. 

On conserva les parties basses de la nef romane en ajoutant deux contreforts de chaque côté. Le cœur et le sanctuaire furent rarement repris dans le nouveau style.

L’abbatiale actuelle relève ainsi, pour l’essentiel, du style Gothique Languedocien à une seule nef. 

Le retable et la clôture du chœur, de style renaissance, sont du XVI° siècle. 

Les stalles du chœur sont du XVII° siècle et présentent d’intéressantes miséricordes. 

Les grandes orgues ont été offertes à l’abbaye lors de l’héritage de Mazarin, abbé commendataire de Moissac au XVII° siècle. 

Au dessus, un  sarcophage de marbre blanc a pu servir de sépulture à l’un des premiers abbés. 

Un important travail de restauration a été accompli par les services de monuments historiques à l’occasion du 9° centenaire de la consécration de la première église romane de 1063.

Ils ont ainsi restitué sur les murs, le décor de peinture que les visiteurs prennent souvent pour un papier de tapisserie.

La première chapelle, à droite en entrant, garde le témoin authentique de la peinture primitive de la fin du XV° siècle.

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