Vers 1002, Bernard, fils de Roger le Vieux, comte de Carcassonne, reçut la terre et le château de Foix, centre du futur comté. Sur l’allure de ce château, les textes restent muets.

Toutefois, sur ces terres nouvellement acquises, ce château symbolise l’autorité des comtes. Leur domination est probablement incarnée par la tour défensive, située sur le rochet dominant le confluent de l’Ariège avec l’Arget. L’emplacement choisi avec soin est le lieu stratégique vu et reconnu de loin par tous. Le confluent avec son rocher forme un verrou commandant tout passage vers le haut pays, le Sabarthès, territoire montagneux du haut bassin des Pyrénées.

Ce site domine l’abbaye de Saint-Volusien située en contrebas sur une terrasse suffisamment élevée pour n’être jamais inondée.
Les comtes détenaient la puissance militaire, les abbés exerçaient une influence spirituelle et percevaient des droits sur la ville. Ils furent les premiers à avoir un rôle important dans la mise en valeur du territoire environnant.

Au XIII° siècle, alors qu’il s’opposait au roi de France, Philippe le Hardi, le comte Roger-Bernard III (1265-1302) mit en défense et fit clore les portes du château et de la ville . Il enfreignant l’obligation royale de 1229 qui interdisait à son grand-père, Roger-Bernard II (1223-1241), et à ses descendants d’augmenter les moyens de défense du château.

Depuis le XI° siècle, les comtes de Foix menaient une politique conquérante tout en protégeant leur territoire. Lors de la croisade des Albigeois au XII° siècle, ils furent les principaux acteurs de la résistance en Languedoc face au pouvoir du Nord. Le château, symbole de l’autorité et de la puissance des comtes, était aussi centre de l’opposition à l’autorité royale.

Les comtes de Foix protégèrent les cathares et de nombreuses femmes de cette illustre maison furent des parfaites. Simon de Montfort lança plusieurs expéditions contre Foix sans pouvoir s'emparer du château. Pourtant, selon une tradition, il s'était vanté de "faire fondre comme graisse le rocher de Foix" et d'y "griller le maître".

En 1215, Raimond-Roger de Foix livra la forteresse qui lui fut rendu en 1218.

En 1229, Roger-Bernard, le fils de Raimond-Roger, se soumit à l'autorité royale et les comtes furent de puissants seigneurs jusqu'à la fin du Moyen Age.

Le château comprenant les deux tours quadrangulaires, la tour de l’Arget et la tour du milieu, reliées par un corps de logis qui devait comporter au moins un étage. Il était entouré d’enceintes et de portes dont la principale, protégée par un châtelet, était tournée vers la ville. Sur la partie ouest du rocher, pour défendre l’autre porte, fut construit un ouvrage extérieur : la barbacane.

La forme actuelle du château reste proche, dans son implantation, de la forteresse du XIII° siècle. L’accent avait été mis sur les fortifications et la construction de hourds, sortes de galeries de bois en encorbellement au sommet des enceintes, facilitant la communication et la défense.

Le château comtal comportait deux tours carrées au début du XIII° siècle, comme le montre un sceau. La tour ronde fut édifiée au début du XV° siècle.

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