Oppidum gaulois et gallo-romain, château et village désertés du XIII° siècle, la fortification de Montréal-de-Sos était, au Moyen Age, l'une des plus importantes du comté de Foix et dépendait des comtes.

Elle fut tout au long du XIII° siècle, l'un des quatre principaux ouvrages du haut comté. Le château fut délaissé au cours du XIV° siècle et le donjon fut arasé, mais l'habitant villageois glissa au pied du promontoire pour devenir Olbier.

Aujourd'hui, presque entièrement ruiné, le site égrène quelques rares vestiges et pans de murs, bien peu révélateurs du prestige passé de la forteresse.

Mais le mystère qui entoure la fortification quant à ses origines ou à celles des peintures situées dans des grottes justes sous le château, en fait un site privilégié de promenade.

C'est aujourd'hui un site d'étude et de fouilles archéologiques dynamiques. Les campagnes archéologiques menées récemment ont démontré l'existence d'un ouvrage plus ancien (totalement disparu) qui fut utilisé entre le I° siècle avant notre ère et le début du II° siècle après notre ère. Ce premier oppidum devait protéger l'habitat antique de Vic-de-Sos.

Les ruines médiévales sont très délabrées, voire entièrement détruites, mais si l'on prend le temps de fureter, on remarque quantités de traces de cette ancienne occupation prestigieuse.

La vue splendide que l'on peut admirer sur les villages et la montagne de la haute vallée du Vicdessos en fait un cadre agréable de promenade.

Enfin, certaines des petites grottes qui percent ce sommet calcaire sont célèbres pour les peintures que l'on peut voir sur leurs parois. malaisées à dater, celles-ci ont alimenté la mystique actuelle liée au catharisme.

Avant d'aller vous y promener (entrée gratuite), penser à passer par l'Office de Tourisme qui vous donnera une plaquette pour vous aider à décrypter les vestiges et l'histoire du site.

Texte de Flo Guillot

Archéologue de Montréal-de-Sos